-
By cordelius in Bondage et soumission on 12 October 2016 à 10:05
1 ) Le Ryo Tekubi
Le secret du style japonais de bondage c'est la boucle. Pour confectionner le Ryo Tekubi, il faut bloquer les poignets et le mieux est de doubler votre corde. Puis créer une boucle entre les poignets. Enroulez la corde à l'intérieur. Vous pouvez enrouler les deux bouts dans le même sens ou bien dans les sens inverses. La pression que vous mettez ici est cruciale. Ne serrez pas trop fort. Ce n'est pas nécessaire pour verrouiller les poignets et trop de pression pourrait être très douloureux, avec une perte de sensations et surtout cela pourrait endommager les nerfs. Pour vérifier la pression, le mieux est de passer son index et de s'assurer qu'il y a un espace entre les cordes et le poignet. Si vous réalisez cette boucle avec une longueur de corde de 10 mètres, comme sur le schéma, cela vous donnera un bout de corde doublé d'environ 5m pour travailler avec. Cette technique peut être réalisé soit aux poignets, soit aux chevilles. Le reste de la corde peut être attaché autour de la taille ou dans le dos.
-
By cordelius in Bondage et soumission on 10 October 2016 à 09:47
Le shibari est un art ancestral japonais qui consiste à attacher et suspendre des personnes généralement nues à l’aide d’une corde. Cette pratique est souvent considérée comme un fétichisme, particulièrement hors du Japon. Pourtant, pour le spécialiste du maniement de la corde Kinoko Hajime, le shibari est une forme d’art à part entière. Il considère le shibari comme une pratique artistique et spirituelle où l’homme communique avec son modèle, qu’il s’agisse d’une jeune femme nue ou d’un arbre centenaire.
-
By cordelius in nos grands écrivains on 9 October 2016 à 09:33
Lettre envoyée par Aurore Dupin (romancière francaise du XIXe siècle),
dite George SAND (son nom de plume) à Alfred de MUSSET (écrivain francais).
Cette lettre est authentique. A vous de découvrir l’érotisme caché.Je suis très émue de vous dire que j’ai
bien compris l’autre soir que vous aviez
toujours une envie folle de me faire
danser. Je garde le souvenir de votre
baiser et je voudrais bien que ce soit
là une preuve que je puisse être aimée
par vous. Je suis prête à vous montrer mon
affection toute désintéressée et sans cal-
cul, et si vous voulez me voir aussi
vous dévoiler sans artifice mon âme
toute nue, venez me faire une visite.
Nous causerons en amis, franchement.
Je vous prouverai que je suis la femme
sincère, capable de vous offrir l’affection
la plus profonde comme la plus étroite
amitié, en un mot la meilleure preuve
que vous puissiez rêver, puisque votre
âme est libre. Pensez que la solitude où j’ha-
bite est bien longue, bien dure et souvent
difficile. Ainsi en y songeant j’ai l’âme
grosse. Accourez donc vite et venez me la
faire oublier par l’amour où je veux me
mettreNB : Relisez-la en sautant les lignes paires
GEORGE SAND (1835)————————–
La réponse d’Alfred de Musset
Quand je mets à vos pieds un éternel hommage,
Voulez-vous qu’un instant je change de visage ?
Vous avez capturé les sentiments d’un coeur
Que pour vous adorer forma le créateur.
Je vous chéris, amour, et ma plume en délire
Couche sur le papier ce que je n’ose dire.
Avec soin de mes vers lisez les premiers mots,
Vous saurez quel remède apporter à mes maux. -
Quand je survole les blogs érotiques, les textes que vous laissez les uns et les autres, je suis effaré par la vulgarité crue et rudimentaire de vos mots.
L'érotisme doit il obligatoirement s'accompagner de mots orduriers et de descriptions salaces pour que vous puissiez jouir du plaisir des textes. La littérature érotique et le plaisir des corps ne seraient ils réservés qu'à des "cro-magnons" incultes et des brutes épaisses.
Notre littérature est pleine de textes grivois, presque tous les grands écrivains s'y sont essayés. Je vais dans ces pages vous en livrer quelques uns, peut être saurez vous, a l’instar de ces lettrés, parsemer vos photos de mots plus recherchés.
Voici pour commencer, un poème de Voltaire, intitulé Polissonnerie.
Je cherche un petit bois touffu,
Que vous portez, Aminthe,
Qui couvre, s’il n’est pas tondu
Un gentil labyrinthe.
Tous les mois, on voit quelques fleurs
Colorer le rivage ;
Laissez-moi verser quelques pleurs
Dans ce joli bocage.– Allez, monsieur, porter vos pleurs
Sur un autre rivage ;
Vous pourriez bien gâter les fleurs
De mon joli bocage ;
Car, si vous pleuriez tout de bon,
Des pleurs comme les vôtres
Pourraient, dans une autre saison,
M’en faire verser d’autres.– Quoi ! vous craignez l’évènement
De l’amoureux mystère ;
Vous ne savez donc pas comment
On agit à Cythère ;
L’amant, modérant sa raison,
Dans cette aimable guerre,
Sait bien arroser la gazonSans imbiber la terre.
– Je voudrais bien, mon cher amant,
Hasarder pour vous plaire ;
Mais dans ce fortuné moment
On ne se connait guère.
L’amour maîtrisant vos désirs,
Vous ne seriez plus maître
De retrancher de nos plaisirs
Ce qui vous donna l’être. -
Petit matin frileux, dans ma campagne Toulousaine. Un petit jour blafard, sous la brume des monts et la pollution de la grande ville. Les herbes folles de l'été se sont habillées de reflets scintillants, et la rosée du matin s'envole, en volutes de fumée, sous la caresse du soleil de ce premier matin d'automne.
Tout est paisible autour de moi et pourtant. Dans les maïs aux feuilles jaunâtres, des mouvements se font. D'abord a raz de terre, furtifs, dans un semblant de désordre chaotique, puis de grandes vagues, faisant crisser les plants et s'ébrouer les épis. Soudain, des premiers rangs, émerge un chien, truffe au raz du sol, queue en panache. Il se fige sur le bord de la route, incertain de ses mouvements, la tête tournée vers la vague qui déferle sur lui. Apparaît un long tube noir, qui luit sombrement sous la lumière jaune, puis un être hybride, déguisé en couleurs de campagne, coiffé d'une casquette en visière, l'œil dur et scrutateur.
J'avais oublié que la chasse était ouverte. Adieu les coureurs du dimanche, qui passaient a pas feutrés, crissements de gravier sous leurs semelles dures. Les têtes silencieuses, par dessus les maïs, qui pédalaient, regard au sol, attentifs a la moindre bosse.
Je repose ma tasse de café sur la table de plastique blanc, m'étirant dans la fraicheur humide et fumante. J'ai enfilé une veste polaire a même ma peau, col relevé plus par réflexe que par frilosité, mes pieds sont nus, sur les claies de bois suintantes, faisant courir dans mon corps des frissons de froid et de plaisir.
Lola se repose encore. Il me semble entendre son souffle régulier, innocence endormie, ivre des sensations de nos débauches de la veille. Je sais que par endroit, il y a encore sur son corps, la marque de mes cordes, stigmates de sa soumission et de l'amour que je lui porte.
La première fois que j'aperçus Lola, elle était au milieu d’un groupe d’enfants de tous ages, de toute nationalité, mimant, au son d’une musique de salsa endiablée, une histoire complexe, mais a en croire les rires de ses auditeurs, drôle au possible.
J'avais accompagné, dans une réception plus mondaine que conviviale, un VIP sans importance, dont il fallait surveiller le fils, petit enfant falot, écrasé par la suffisance et l'indifférence de ses parents. Lucas, le fils de mon client, était dans le groupe, et je ne voulais pas le perdre de l’œil. Je la regardais faire un moment, de loin. Elle était vêtue d’une ample jupe gitane, aux couleurs chatoyantes, et d’un corsage bouffant fuchsia. Pas très grande, mince, elle avait une petite poitrine haute perchée, la taille mince, des yeux pétillants de malice, et un rire tonitruant, qui éclatait au rythme de ses mimiques. Elle dansait au milieu du cercle des enfants, courant d’un bout a l’autre, faisant des grimaces a l’un, prenant la pose devant un autre, faisant avancer une histoire abracadabrante, que son public avaient l’air de suivre sans difficulté. Trop grand, peut être pour comprendre, Je l’observais, curieux et étonné.
Soudain, elle s'accroupit, et posant un doigt sur sa bouche, elle fit le tour de ses auditeurs. Toujours baissée, comme un indien sur le sentier de la guerre, elle franchit le cercle des enfants, et s’avança pour venir se camper devant moi.
Sans rien dire, elle me saisit la main, et m’entraîna vers sa scène improvisée. Amusé, je la laissai faire. Arrivés au centre des spectateurs, elle se mit à danser autour de moi. Elle ondulait, presque a me toucher, faisant voler sur mon torse et mon dos, ses mains comme des papillons. Parfois, comme par inadvertance, ses doigts m’effleurait, faisant naître sur ma peau, des touches électriques.
Me laissant prendre au jeu, je me mit à bouger à mon tour, faisant d’abord mine de vouloir capturer ses mains. S’éloignant alors, elle accentua son déhanchement, tournant lentement sur elle-même, sans pour autant me quitter des yeux. Sa chevelure abondante flottait autour d’elle, lui faisant une aura sombre aux reflets roux, sa longue jupe multicolore ondulait au rythme de ses pas, venant frôler mon pantalon . Envoûté par la musique, et le regard noir planté dans le mien, je laissai mon corps s’abandonner aux rythmes endiablés. Saisissant la jeune femme par la taille, et oubliant d’un coup toute retenu, je la plaquai contre moi. Nos substance s’enlacèrent, virevoltants au tempo des accords, comme une entité siamoise. Je sentais son corps souple, aux muscles longiligne, épouser le mien, suivre chacun de mes pas, ployer sous moi, comme un saule sous le vent. Nous dansions, légers comme une brise, tournants au milieu du cercle des enfants, et pourtant seuls au monde. Plus rien n’existait d’autre que la musique, que l’air qui nous caressait le visage, et le fil tenu qui reliait nos yeux. Nous dansions comme on respire, sans y penser, sans le voir, se laissant juste porter par l’instant, et le contact brûlant de nos mains sur le corps de l’autre.
- Hé oh, Cordel, tu es ou ?
- Avec les enfants, répondis je, m’immobilisant soudain, et portant machinalement la main à mon oreille, pour mieux entendre la voix de Max, mon patron, ami, et inséparable acolyte de missions.
Tu ne serais pas plutôt en train de t’éclater avec la belle animatrice ?
Prenant soudaine conscience de l’endroit où je me trouvais, je regardais alentour. Un grand silence s’était fait autour de nous, et un second cercle d’adultes s’était formé, derrière celui des enfants, avec au premier rang, mon client et sa femme. Gêné, je leur sourit, tentant de reprendre un peu de mon assurance. Comme s’ils n’attendaient que cela, les spectateurs se mirent à applaudir. Alors, comme dans un rêve surréaliste, Lola me prit la main, me forçant à saluer, comme un acteur qui remercie son public. Raide et emprunté, je me sentais rouge de confusion. Comme si tout était normal, les conversations reprirent, et le cercle se rompit, laissant, seuls au monde, deux danseurs essoufflés et surpris.
Je ne vous ai pas créé d’ennuis, demanda Lola, dans un Français orné d'un fort accent espagnol.
N’ayez crainte, rien d’irréparable, j’en serais quitte pour quelques remarques acides de la part de mon patron.
Vous dansez très bien pour un gorille rigide.
Merci, sourit je, vous êtes également une danseuse remarquable, et je me suis laissé envoûter. Puis je vous offrir un petit remontant après tout ces efforts.
Désolée, répondit elle, levant les mains avec une mimique exagérée et un regard vers les enfants toujours assis autour de nous, mais le devoir m’appelle.
Alors j’attendrai que vous ayez terminé. Me penchant vers elle, je lui saisit la main, et y déposai un baiser, avant de quitter le cercle des enfants.
Évitant de me retourner, je m’éloignais vers le buffet, cherchant désespérément un verre de quelque chose de frais et d'alcoolisé, pour éteindre l’incendie qui brûlait dans ma tête, sans pour autant quitter des yeux le petit Lucas et le but de ma mission.
La soirée se terminait, et mon client s’apprêtait à partir, lorsque Lola refit son apparition. Elle avait passé une sorte de châle sur ses épaules, un grand carré de laine multicolore, d'où pendaient des pompons ornés de bagues métalliques qui cliquetaient a chacun de ses pas. Sagement, elle se tint un instant a l'écart, le temps que la voiture démarre et que je me retrouve seul. Je me retournais vers elle, et le sourire qu'elle m'adressa me fit fondre. Inconsciemment, une boule prit forme au fond de mon estomac, tandis que ma gorge s'asséchait.
Vous avez fini votre animation, demandais je
Et vous votre BA?
Je souris a cette pique tout en m'avançant vers elle.
Je peux vous déposer quelque part.
J'habite a deux pas, répondit elle, tout en me tendant le bras, mais si vous voulez m'accompagner, je ne suis pas contre un garde du corps.
Je pris son bras et le glissais sous le mien d'une main ferme, refermant mes doigts sur les siens, attirant son corps au plus prés de moi. Debout prés de la voiture, Max nous regardait. De ma main libre je lui fis signe de partir et je le vis, du coin de l'œil, hausser les épaules, monter dans la voiture et s'éloigner. Lola avait levé vers moi un regard interrogateur, et je me penchais pour lui décerner mon sourire le plus enjôleur. Ses yeux étaient sombres comme les eaux d'un lac Écossais et je pouvais y voir la lueur farouche des étoiles.
Elle habitait beaucoup plus loin que prévus, et nous bavardâmes plus d'une heure avant qu'elle ne se s'arrête devant le porche d'un immeuble de pierres grises. J'appris qu'elle était Colombienne, fille de paysans de la région de Medellín, venue en France à la traîne d'un amour qui l'avait abandonnée aussitôt arrivé. Elle vivait de musique, d'animations et de l'aide de ses compatriotes mieux implantés.
Sans un mot elle poussa le lourd vantail de bois, pénétrant dans une cours de pavés luisants et je la suivis. Son pas était sec et nerveux, claquant sur la pierre centenaire, faisant onduler sa jupe au rythme de ses hanches. Nous étions dans une cours intérieure, tout autour de nous s'élevaient des murs de béton lépreux, peinture écaillée, pierres apparentes sous le manque de crépis et fils électriques pendants sur des fenêtres aveugles. Sur le côté gauche de la cours, presque au fond, il y avait une porte de bois peint, surmontée d'un établis de pierre à la sculpture a demi effacée par les ans. Elle s'adossa contre le bois, mains derrière le dos et m'attendit.
Je suis arrivée dit elle, tendant vers moi un visage mutin au sourire amusé.
Je me campais devant elle, appuyant ma main contre le chambranle de pierre, mon regard dans le sien.
- C'est ici que l'on se sépare, demandais je.
Pour toute réponse, elle posa une main sur mon torse, la faisant glisser lentement vers la bosse que faisait mon arme.
- Muscles de bronze, arme d'acier, vous avez aussi les menottes?
- Non!
- Et si j'étais une terroriste.
Sans la quitter des yeux, je pris lentement sa main, la ramenant dans son dos, l'emprisonnant avec l'autre dans la pince de mes doigts, tandis que prestement je sortais de ma poche un des liens de rislan qui s'y trouvait toujours et lui entravais les poignets. Elle se cambra un peu sous la surprise, mais ne dit rien. Sans que je m'en aperçoive, elle avait glissé une clé dans la serrure et du pied, elle poussa le battant qui était ouvert. Je passais mon bras sous ses épaules, et me penchais pour la soulever de terre. Je fus surpris par sa légèreté, faisant un effort plus important que nécessaire et nos visages se trouvèrent presque a s'effleurer.
La pièce était plongée dans la pénombre, juste éclairée par une fenêtre, a l'autre bout, et la pâle lueur d'un réverbère sur la rue en face. Je devinais une table, des chaises, un buffet haut sur ma gauche et la bouche sombre d'un couloir qui s'ouvrait, a mi cloison, sur ma droite. Du coude, je cherchais un interrupteur, faisant jaillir la lumière. Sans prêter attention à la décoration, je traversais la pièce, me dirigeant vers le couloir. Lola me regardait, un petit sourire goguenard sur les lèvres, sans un mot. Trois portes donnaient dans ce boyau aveugle, dont une seule était ouverte. J'y trouvais une chambre, simple et dépouillée, ou trônait un grand lit recouvert d'un couette bleue ou s'ébattaient des dauphins surgissant d'écumes répétitives. Je déposais ma captive, la faisant rouler sur mes avants bras pour qu'elle se retrouve a plat ventre. J'avais envie de voir ses petites mains, fines et courtes comme des mains d'enfant, entravées par le lien de plastique. Je sortis un autre rislan de ma poche, et lui attachais les pieds.
En se contorsionnant, elle se retourna, installant ses mains dans le creux de son dos et leva les yeux vers moi. Il y avait dans son regard, une lueur malicieuse, a peine teintée d'un interrogation inquiète.
- El ombre macho, dit elle, va abuser de la petite campessina, ou allez vous m'abandonner là, pour que je meure de faim et de soif.
Nous allons passer un accord, dis je, posant mes mains de part et d'autre de sa chevelure, approchant mon visage du sien. Il ne se passera rien que vous n'acceptiez. Dites non, une fois, je vous rend votre liberté et le gorille retourne dans sa jungle.
Il y eut un court moment de silence, elle baissa les yeux puis, me regardant a nouveau elle se crispa, levant le buste vers moi.
Embrasse moi!
Doucement, je posais mes lèvres sur les siennes, deux traits de crayon sec, fines et dures. J'insinuais ma langue entre ses dents, et elle se détendit, se laissant aller a décrisper ses mâchoires, me laissant la pénétrer un peu plus, fouiller le creux de ses joues, la voute de son palais. Je la sentis se cambrer sur ses mains, tandis qu'une onde de plaisir parcourait son corps et que sa bouche s'ouvrait en grand, m'offrant pleinement cette prime intimité, chaude et humide. Elle resta un instant plaquée contre moi, tendue et offerte, respirant a petits coups, puis se laissa retomber haletante, paupières fermées, dans les vagues bleues ou jouaient les dauphins.
Un a un, je commençais a défaire les boutons de son chemisier de danseuse Espagnole, découvrant une peau fine et légèrement ocre. Elle portait un petit soutien gorge de satin diaphane, fermé sur le devant par un crochet, caché sous une rose de tulle que je m'empressais de faire sauter. Sa poitrine était ronde, petite, comme deux pommes ambrées, cherchant à s'échapper vers ses épaules.
Elle avait, sous le sein gauche, a hauteur des dernières cotes, l'amorce d'un troisième téton, a peine formé. Du bout de l'index je tâtais cet embryon de bouton brun,le faisant rouler et le caressant jusqu'à ce que je sente son torse frémir et sa peau s'iriser de milliers de grains frileux. Descendant le long de son ventre, je glissais deux doigts sous l'élastique de sa jupe, la tirant vers le bas, découvrant des jambes minces et musclées et une petite culotte de coton rose, ornée d'un amusant nœud rouge.
La chambre était étroite, chichement éclairée par un lustre japonnais de papier blanc. Contre un mur, une commode de bois peint, rose et blanc, faisait face a un gros fauteuil de velours vert sur lequel étaient jetés, pèle mêle, une grosse robe de chambre en polaire et quelques vêtements multicolores.
Je m'assis un moment a côté d'elle, regardant cette femme, belle, peut être un peu fantasque, qui gisait, a moitié nue, immobile dans les liens que je lui avais imposé et qui attendait, les yeux fermés, que je la surprenne. Je me rendais compte que jusque là, j'avais plus agit par instinct que par réflexion. Ces quelques heures avaient pris de court mon sang froid, bousculant mon âme et mon esprit, me laissant emporter par mon envie de la belle Colombienne, par son extravagance et son charme.
Enlevant de la robe de chambre, la large ceinture, je rassemblais sa chevelure, passant mes mains derrière sa tête et lui bandais les yeux. Je la saisit sous les aisselles, la soulevais vers la tête du lit, l'asseyant sur les oreillers, puis je tirais de ma botte le couteau qui s'y trouvait en permanence et tranchais le lien de ses pieds, pour finir de la déshabiller.
Lentement, je passais mes mains sur ses jambes, toujours serrées, éprouvant la texture de sa peau, douce et lisse, de sa musculature dure de danseuse. Son pubis était rasé, achevant de donner a son corps une allure d'enfant. Glissant mes mains a l'intérieur de ses cuisses, je les écartais doucement, puis les soulevant, je la forçais a les plier, pour découvrir un sexe épilé, agréablement ombré. Une bouche a peine formées, tout juste renflement, laissant paraitre deux petites lèvres de dentelle, brunes, déjà humides. Ma main droite descendit le long de sa chair, caressant la pliure de l'aine qui se tendit un peu, puis vint effleurer ce passement. Elle se grandit contre le bois du lit quand je commençais a la caresser, respirant soudain plus fort. Mes doigts se firent plus insistants, détourant chaque replis, allant et venant le long de ce sexe qui se mouillait un peu plus, sans vraiment chercher a l'investir. A chaque mouvement de mes doigts, je la sentais se crisper, puis se détendre, luttant contre le plaisir qui montait, attendant un peu plus a chaque passage, frustrée et pantelante. Son suc inondait mes doigts, coulant a l'intérieur de ses fesses, faisant une grande tache sombre dans les vagues figées des dauphins. J'étalais ce nectar, jouant de la pulpe de mes doigts, de son sexe a son périnée, du périnée a son anus. C'était une petite dépression rose, plissée et fermée. Lorsque je l'effleurais pour la première fois elle sursauta, retenant sa respiration, se mordant la lèvre inférieure. Je revins doucement, amenant un peu de liquide, en faisant le tour, juste appuyé, le sentant se contracter, puis lentement se faire plus souple. Je revins vers son sexe, passant cette fois entre les lèvres brune, laissant pénétrer un bout de moi dans son intimité chaude, sans insister. J'avais envie d'aller chercher ce bouton brunâtre, qui grossissait en tête de son sexe, mais devant l'émoi de ses réactions, j'en retardais l'échéance.
Elle avait renversé la tête en arrière, bouche ouverte, tirant ses épaules vers le bois du lit faisant ressortir sa poitrine, corps arqué, tendue comme une corde, entière concentrée sur le trouble que je faisais naître entre ses jambes. De ma main gauche, je remontais le long de son ventre, saisissant un téton que je me mis a pétrir, le pinçant et le caressant alternativement, guidé par les affres de son visage. Tout en continuant ce manège, mes doigts quittèrent son intimité pour revenir vers cet orifice étroit, fermé comme une porte interdite, prémices a d'autres plaisirs. A nouveau j'en fis le tour, la laissant se détendre, prendre confiance et accepter enfin cette intrusion dont elle ne semblait pas avoir l'habitude. Enfin elle m'accepta et je me laissais aller a ce canal hermétique qui épousait ma peau, se crispant un peu plus a chaque mouvement. Peu a peu, je commençais un lent mouvement de va et viens, pénétrant un peu plus a chaque fois. Haletant à petit cris, elle accompagna mon mouvement, se pressant un peu plus contre le bois du lit. Du pouce, j'atteignis enfin le bas de son sexe, commençant a le frotter du même rythme, remontant un peu plus, alternativement de chaque côté de ses lèvres, jusqu'à arriver enfin a cette protubérance gonflée, inondée de la rosée de son plaisir. Au moment ou je le touchais, elle poussa un cris strident, serrant vivement les jambes et échappant a mon emprise. Elle resta un instant comme suspendue, le corps cambré, souffle coupé, puis se laissa retomber, exhalant un long soupir d'extase.
Pardon, dit elle dans un souffle, mais c'est trop bon.
Je remontais vers elle, prenant sa tête entre mes mains, déposant un léger baiser sur ses lèvres.
Et si nous allions plus loin.
Tout ce que tu veux, répondit elle, me tendant a nouveau sa bouche ou dardait une petite langue rose.
Déposant un autre baiser sur ce gouffre avide, je quittais la chambre, cherchant de quoi alimenter le phantasme qui prenait naissance dans ma tête.
Une des deux portes qui donnait dans le couloir, s'ouvrait sur une salle de bain, ou je trouvais une longue corde à linge, gainée de plastique vert, et trois pinces de bois. A l'extrémité de la pièce par laquelle nous étions entrés, il y avait une cuisine américaine. Je puisais dans le réfrigérateur, quelques glaçons, que je fis tinter dans un bol trouvé sur l'évier. Il était temps d'alterner un peu de souffrance avec autant de plaisir.
Dans la chambre, Lola n'avait pas bougé. Elle s'était un peu tassée sur le haut des oreillers, allongeant ses jambes serrées, la tête légèrement penchée, attentive aux bruits que je faisais. Posant la main sur son genou, je me penchais vers son oreille.
Je ne veux plus que tu serre les cuisses, et je vais m'en assurer.
Déployant la corde à linge, j'entrepris de l'attacher sur le haut de sa couche. Je la fis se remettre dans la position ou elle était, jambes repliées. Je liais ses mollets contre ses cuisses, passant un tout mort de la corde autour de son torse, juste sous les seins, puis tirais ses genoux vers l'arrière, les écartant d'elle, pour les fixer a chaque montant du lit. Elle grimaça un peu, lorsque je forçais sur ses articulations, basculant son bassin vers l'avant, pour se donner un peu d'aisance, offrant à mon envie, ses orifices intimes. J'ôtais la ceinture de mon pantalon et, la passant conjointement autour de son cou et de la barre supérieure de la tête de lit, je lui enlevais la possibilité de se pencher en avant. Me reculant un peu, je contemplais mon œuvre. Ce n'était peut être pas un bondage dans toutes les règles de l'art, mais elle était à ma merci, offerte, prête à subir la loi du désir qui palpitait dans mon ventre.
Tendrement, j'entrepris de la caresser, du bout des doigts, effleurant sa peau du tranchant de mes ongles, faisant naître des frissons qui tendaient sa peau et relevaient le duvet de ses cuisses. Je m'attardais sur un sein, en dessinant le galbe, agaçant le mamelon, dur et dressé, puis je descendais le long de son ventre, affleurant les prémices de sa vulve. Je la laissais prendre confiance dans mes gestes, s'habituer à ce contact évanescent, aux ondes électriques qui glissaient sous sa peau en vague de sensations. Je saisit alors un de ses tétons, y fixant prestement une des pince a linge en bois. Elle poussa un petit cris de surprise et de douleur, rétractant son buste, comme pour échapper a cette soudaine morsure. Sans lui laisser le temps de comprendre, j'en fis autant avec l'autre sein. Elle retint sa respiration, bouche ouverte, ventre crispé, laissant la douleur pénétrer son corps, se diluer, faire partie de son nouvel état.
Pour la consoler, je me remis à la caresser doucement, faisant descendre ma main vers son clitoris, le faisant rouler, se dresser a nouveau, s'entourer d'une nouvelle humidité chaude et gluante. Je jouais un moment, faisant aller mes doigts d'un orifice à l'autre, les palpant, pénétrant alternativement dans l'un ou dans l'autre, d'une once de chair, ou de toutes mes phalanges. Je caressais l'intérieur de son corps, me faisant indiscret, fureteur, tendre ou plus violent, écoutant son souffle court et les soupirs de son plaisir.
Prenant un glaçon dans le bol, je me mis a le passer sur ce chemin étroit, que je parcourais depuis un moment. Le froid la fit frissonner, se contracter un peu plus, tandis que son anus se rétractait. Elle rentra le ventre, mais ce geste l'obligea a gonfler la poitrine ou les pinces se firent soudain plus présentes. Prise entre la morsure du froid sur son périnée, et la douleur de ses tétons, elle ouvrit la bouche, laissant fuser une sourde plainte, râle aigu de fond de gorge, déchiré entre la souffrance et le plaisir. Je remontais le glaçon, qui commença a fondre a la chaleur de son sexe, coulant sur ses fesses, inondant le lit. Je fis le tour de ses petites lèvres, m'attardant sur son clitoris, faisant courir l'onde de froid tout autour de ce fruit brun. Elle s'était tendue au maximum, sur ses cordes et ma ceinture, exhalant une plainte continue, juste entrecoupée par des respirations spasmodiques.
Le glaçon était au trois quart fondu quand je l'introduisit dans le fourreau chaud et serré de son vagin. En même temps, je pénétrais violemment son anus, entamant un rapide vas et viens, tandis que mon pouce écrasait le bouton si sensible, gonflé et gorgé de sang.
Sa plainte devint un cri, aigu, une respiration puissante, puisé au tréfonds de son âme, elle eut un ultime soubresaut et retomba inerte, juste soutenue par ses liens, souffle court, de bonheur et d'épuisement.
Je la laissais reprendre son souffle, caressant doucement son ventre, passant entre ses seins, faisant bien attention de ne pas toucher les pinces de bois. Je déposais un baiser dans son cou, remontant du bout de ma langue derrière son oreille, puis mordillant un lobe fin et souple. Elle se lova contre moi, gouttant la caresse, cherchant du bout des lèvres a gober ma bouche, mais je lui échappais, la laissant happer l'air autour de moi.
Tu as aimé être attachée, demandais je dans un souffle.
Elle hocha la tête, sans répondre pour autant, laissant le silence appuyer son aveu implicite.
Avec précaution, j'enlevais une a une les pinces de ses seins, défit la ceinture de son cou, ou elle avait laissé une trace rouge, puis me mit a détacher la corde de ses pieds. Lorsqu'elle fût au trois quart libre, sans détacher ses mains, je la fis se coucher sur le ventre. Je passais la corde sous ses bras, les serrant pour rapprocher ses coudes, tirer ses épaules en arrière, et tendre son buste vers l'avant. Je fis un tour mort au dessous, puis un autre au dessus de sa poitrine, comprimant légèrement les seins, puis je revins dans son dos, assurant un nœud fixant le lien de ses bras. Il me restait un mètre de corde, alors je ramenais ses pieds, les liants le plus haut possible. Je n'avais pas utilisé la totalité de la ceinture de robe de chambre pour lui faire un bandeau, et je me servis de ce qui restait pour lui faire un bâillon serré sur deux tours, qui lui maintenait la bouche ouverte.
J'avais repéré, dans la grande salle, un bureau avec un pot à crayons. J'en trouvais un gros, en bois laqué, je le frottais un moment contre son sexe, pour bien l'enduire du liquide qui en sourdait, puis le lui introduisit dans l'anus, doucement, mais le plus loin que je pus avant qu'elle ne sursaute de douleur. Juste un petit bout dépassait entre ses fesses, hampe jaune, épointée d'une mine noire, comme un doigt pointé.
Je passais ma main dans ses cheveux, caressant son visage barré par la sangle de polaire, suivant la ligne de ses lèvres ou commençait a suinter de la bave. Je remuais le crayon, lui arrachant un petit cris, puis allais m'asseoir dans le fauteuil de velours. Je voulais profiter de la vision agréable de ce corps torturé, m'imprégner de sa beauté avant d'avoir vraiment envie de la prendre, lui faisant l'offrande de ma vigueur et de ma semence.
Tu ne m'a pas réveillée.
Lola est sur le pas de la porte, les yeux encore gonflés de sommeil et sa voix me tire de ma rêverie. Elle a enfilé un de mes pull de travail, taché de peinture et de plâtre, qui l'engloutit jusqu'à mi-cuisses. Les doigts dans les cheveux, elle descend les deux marches du perron, retrousse le pull sur ses jambes nues me dévoilant impudiquement son bas ventre, et viens s'installer a califourchon sur mes genoux. Elle se colle à moi, pressant ses petits seins ronds et fermes contre ma poitrine et sans un mot, pose sa tête sur mon épaule, nouant ses bras autour de mon cou.
Ce soir, quand la nuit seras tombée, je conduirais Lola à l'aéroport, elle monteras dans un avion et s'envolera pour la Colombie, me laissant a jamais seul sur cette terre d'Europe ou elle n'est pas heureuse. C'est une chose que j'ai comprise il y a peu , trop tard pourtant pour ne pas en tomber amoureux.
Alors je lui ai payé son billet, offert une grande partie de mes économies et Lola s'enfuit loin de moi, pour une autre chance, une autre vie. C'est peut être cela l'aimer vraiment, la laisser partir vers son bonheur, et poursuivre ma quête seul, ailleurs.
Follow articles RSS
Follow comments' RSS feed